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Les planetes extrasolaires

Depuis 1995, année de la découverte de la première exoplanète, 51 Pegasi b, de nombreux corps célestes de ce type ont été mis en évidence. Encore appelées planètes extrasolaires, les exoplanètes, dont l’existence a été questionnée par les philosophes depuis l’Antiquité, sont des planètes situées hors du système solaire qui orbitent autour d’une étoile autre que le Soleil. De très nombreuses observations ont été réalisées depuis 1995, grâce à des méthodes de détection de plus en plus perfectionnées, montrant que ces exoplanètes ne sont finalement pas rares (quelque 3 400 réellement identifiées mi-2016 et nombre d’autres en attente de confirmation).
Ce sont des objets très divers, souvent très différents des planètes du système solaire, couvrant une large gamme de masse et de distance par rapport à leur étoile. Leur état – physique, gazeux ou solide –, la compréhension de leur formation et leur évolution ou encore l’existence d’objets semblables à la Terre sont autant de questions qui font de ce nouveau domaine de l’astronomie contemporaine l’un des plus fascinants.



La mission Kepler

Kepler est une mission de la NASA avec une ouverture de 95 centimètres et un miroir primaire de 140 centimètres de diamètre. Il parcourt une orbite héliocentrique (autour du Soleil), ce qui lui permet d’observer une région fixe du ciel sans être interrompu par la Terre.
Pendant sa mission primaire, Kepler garda une direction fixe dans le ciel, entre les constellations du Cygne et de la Lyre. Son champ lui permit d’observer 150.000 étoiles de façon continue.
Ces étoiles se trouvaient dans une région de la Voie Lactée similaire à la nôtre et loin du plan de l’écliptique pour éviter toute interférence du Soleil ou d’autres corps du système solaire.
Grâce à cette direction fixe, Kepler pouvait détecter des exoplanètes ayant des périodes de révolution de plus d’une année terrestre (Corot ne pouvait observer que des périodes de moins de trois mois), donc assez semblables à la Terre de ce point de vue, et dans la zone d’habitabilité de leur étoile.
Le satellite fut lancé le 7 mars 2009 et sa mission scientifique commença en mai 2009. En juillet 2012, une première roue de réaction tomba en panne, puis, en mai 2013, une deuxième. Les deux roues restantes ne pouvaient plus assurer à elles seules la stabilité requise pour la méthode du transit et la mission initiale s’acheva. /br> Ensuite, les ingénieurs de la NASA ont innové en utilisant la pression des photons solaires pour aider à stabiliser le satellite, ce qui a permis une nouvelle phase de détection, baptisée K2, où les observations étaient limitées à des zones proches du plan de l’écliptique.
L’extension K2 a commencé en juin 2014 et a continué jusqu’à l’épuisement du carburant du satellite en octobre 2018.
D’après les comptes du début de l’année 2019, la mission Kepler a mis en évidence plus de 4700 candidates, dont plus de 2300 ont été confirmées comme exoplanètes.
Dans ce grand nombre d’exoplanètes, on notera en particulier une douzaine de planètes qui présentent un profil assez semblable à la Terre, avec un diamètre compris entre une et deux fois le diamètre de la Terre et une orbite dans la zone d’habitabilité de leur étoile.