ASTROYUKI.com

Le mouvement des étoiles

Un premier pas en avant fut accompli en 1718 lorsque Edmond Halley – le découvreur de la comète – mit en évidence que les étoiles n’étaient pas fixes dans le ciel.
L’astronome s’était appliqué à mesurer la position précise de nombreuses étoiles et à comparer ses résultats avec des observations plus anciennes.
Il se rendit alors compte que certaines positions ne correspondaient pas, ce qui ne pouvait s’expliquer que si les étoiles concernées s’étaient déplacées entre temps.
Le dogme de l’immuabilité des cieux perdait ainsi le peu de respectabilité qui lui restait. Les étoiles n’étaient pas fixées sur une immense sphère mais pouvaient librement se mouvoir les unes par rapport aux autres. Depuis la Terre, cela se traduisait par de légères modifications de leur position dans le ciel, de l’ordre d’une seconde d’arc par an pour les étoiles les plus proches.
L’étape suivante consistait à déterminer la distance qui les séparait de la Terre. Se trouvaient-elles juste aux limites du système solaire ou mille fois plus loin ou peut-être un million de fois plus loin ? Il s’agissait là d’une question fondamentale puisque qu’elle portait de manière plus générale sur la taille de l’Univers. Celui-ci était-il limité au système solaire ou s’étendait-il beaucoup plus loin ?



La distance des étoiles

La difficulté majeure pour cette technique réside dans le fait que même les étoiles les plus proches sont très distantes. Leur parallaxe, c’est-à-dire l’angle défini par leur mouvement apparent, est extrêmement faible. C’est pourquoi il fallut attendre 1837 pour qu’une première mesure soit réalisée.
Cette année là, l’astronome allemand Wilhelm Bessel détermina que l’étoile 61 Cygni présentait une parallaxe d’un tiers de seconde d’arc. Connaissant la valeur du rayon de l’orbite terrestre, 150 millions de kilomètres, il fut en mesure de calculer la distance à l’étoile, 100 000 milliards de kilomètres, soit 680 000 unités astronomiques ou 11 années-lumière.
Avec cette valeur, les astronomes prenaient enfin la mesure de l’immensité des espaces interstellaires et de la taille négligeable du système solaire par rapport à l’Univers. Les observations de ce type allaient aussi permettre de calculer la luminosité absolue des étoiles et de commencer à mieux comprendre leur vraie nature.